Vendredi 11 janvier
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20:43
Soraya remonte l’escalier et entre dans la pièce commune
Elle prend le temps cette fois de détailler ses consœurs d’infortune
Une à une, elle les scrute, les détaille en entier
Puis se demande au sortir de son voyage à quoi elle peut bien ressembler
Elle cherche dans la pièce om trouver un miroir
Elle soulève des paniers, sort des tissus des tiroirs
Puis, enfin, elle voit sur une porte un reflet
Deux yeux noirs, des cheveux en broussaille, un visage émacié
Qui est cette personne qu’elle voit sur cette porte
Ce fantôme sans âge, cette ombre presque morte
Est-ce un revenant qui hante cette maison
Ou est-ce son propre reflet, la sueur coule à son front
Oui c’est bien elle, debout, dans ce miroir
Mais où est donc passé sa jeunesse dans ce visage sans espoir
Comment a-t-elle pu être vendue si chère
Elle qui ne semble plus qu’être un squelette sans chair
‘Et tu penses avec un visage pareil devenir de toutes la première
Se dit elle en voyant ses cheveux plein de poussière
‘Mais le Sultan ne voudrait pas de toi dans cet état
Lui qui entre mille femmes chaque soir fait son choix
Pour attirer son œil tu dois briller de mille feux
Jouer d’un instrument, déclamer des vers comme un ange des Cieux
Chanter comme un oiseau ou savoir le flatter
Faire qu’à son oreille arrive ta renommée
Ainsi un soir parmi toutes il te choisira
Et le matin venu la première de toute tu sera
Oublier l’inconnue, l’humble Soraya
Tu deviendras l’épouse du Sultan, Inch’Allah
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